Verticalité

Marcus Jansen.




Les mois ne sont pas longs
 Ni les jours
Ni les nuits.
C'est le combat qui est long.

Est-ce possible qu'une nation,
Mère de la civilisation,
Regarde sans la défendre
Les efforts qu'on fait pour la détruire ?

Les malheureux :
Ils cherchent encore.
Mais c'est là !

Entrainer des nations entières d'une trouée héroïque

C'est à qui le premier ?
Soldat de l'idéal
À qui le tour ?

Distinguer les bourreaux des victimes,
Les victimes des imposteurs,
Semer une prairie vierge.
Le trèfle, le triolet

Et que ton geste viril s'acharne en deux coups,
 Contre ce flanc stérile

Les poings dans les nœuds,
Saisissons la bride,
Les sourcils dans la ride, élevant la coupe

Hors du fourreau le coup de l'épée.

Malebranche désarçonné
Débauche de la clarté
L'idée est la cible
Les naseaux dans le souffre
Le gazon par août tiédi
Pégase au vert
Pas de chemin qui n'ait de cadavre pour vomi
Les pierres ont déjà bien assez souffert
En leur sein dévasté qui saigne et qui frissonne
Ils auraient pu mourir pour une autre moisson

Debout, les bras levés, des côteaux à la plaine
Que brûlent les hameaux, les cités dans la brume
Bouche pour te maudire
Cœur pour exécrer

Partout chevaux, cavaliers
 Masse mouvante
La récolte était belle
Onde et nuage délétère qui rouillaient 
Les fantômes des esclaves toujours frémissants, 
Les officiers et les soldats.
Chantons les bagues pâles et les casques

Entendons braire, gémir l’âne boche
Laissons-le bramer pour des années














 

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