Sembial
James Ensor Nos peaux se resserrent Bientôt, nous la jetterons comme un varan, comme le confort remémoré au lever d'une nouvelle lune Ce n'est là ni le regret ni l'abyssal orgueil que d'envoyer aux cieux épars un adieu de méditation et de stupéfaction à l'œil borgne qui s'était mêlé aux autres astres devenant un brasier, tenant tous ces feux couverts sauf bavards dont souvent nous n'avons nul besoin Détester celui qui pourrait nous offrir un brillant univers, si seulement nos désirs demandaient ce soin Nous mangerons les derniers signes de notre faiblesse Nous enlèverons les cicatrices des vieilles guerres d'enfance Nous oserons entrer dans la forêt en sifflant, comme ce serpent qui avait nourri ce caméléon Se dire que nous avons rendu de suffisants honneurs au mouvement inhumain du printemps Héros à l'allure courageuse du loup, monstrueuse bête à la force du sanglier, ce n'est plus un scandale impérieux que de s'éteindre dans un noir stage e...