Sembial

James Ensor

Nos peaux se resserrent
Bientôt, nous la jetterons comme un varan, comme le confort remémoré au lever d'une nouvelle lune
Ce n'est là ni le regret ni l'abyssal orgueil que d'envoyer aux cieux épars
un adieu de méditation et de stupéfaction à l'œil borgne qui s'était mêlé aux autres astres
devenant un brasier, tenant tous ces feux couverts sauf bavards dont souvent nous n'avons nul besoin
Détester celui qui pourrait nous offrir un brillant univers, si seulement nos désirs demandaient ce soin

Nous mangerons les derniers signes de notre faiblesse
Nous enlèverons les cicatrices des vieilles guerres d'enfance
Nous oserons entrer dans la forêt en sifflant, comme ce serpent qui avait nourri ce caméléon
Se dire que nous avons rendu de suffisants honneurs au mouvement inhumain du printemps
Héros à l'allure courageuse du loup, monstrueuse bête à la force du sanglier,
ce n'est plus un scandale impérieux que de s'éteindre dans un noir stage et séjour
Fantaisie qui, un jour, toucha un cœur de roc, régal de ces balourds
Une chanson permettant doucement de passer quelques obstacles contristant
résonne d'avantage que tous les chants d'alors

Si Darunia, digne chant de Farore, est une danse baroque,
misons sur les tambours même si le rythme choque
Familière forêt, berceau de l'enfance, sans éclampsie, si tant que l'on y est, que dure l'ambulation
Mise en son du partage, une petite musique progressant auprès des enfants sans âge
Miracle est le langage
Si, de loin, elle émet mal partout nous l'entendons 
Si elle n'est qu'une éraflure, son auteur est vorace 
Fascinante allégresse qui envahit le feuillage, la forêt a toujours le souhait qu'on l'invoque
Ondulante herbe à l'allure de faucon compostant un ravissant son n'aura de cesse de nous éblouir
Fière dans un espace vide, comment ose-tu une lamentation ?
Agitée, cela mène à l'émerveillement, à la densité luxuriante, au vagabondage de terres inconnues

Quatre races adoreront

Ecrire une phrase aussi propre qu'un os tant qu' à être traitée d'hédoniste
Devenir un cimetière qui baisse après avoir assez enduré la mort
Ne pas devenir un rêve américain mais les larmes de l'aube comme la rosée sur l'herbe,
pour la sécurité des enfants, pour se rapprocher de nos fusils
Embrasser ces balles comme un amour perdu 
Avoir droit au deuxième amendement
Les parents mangent des raisins verts, les enfants en ont les dents agacées
L'Eglise et l'Etat dorment dans le même lit
Lady Liberty est occupée à vomir dans la baie d'Hudson
Le symbolisme d'Ellis Island a perdu parmi les prédicateurs homophobes
S'asseoir sur l'asphalte, observer et sentir comme cela pue
Des politiciens, panier loupé, jouent des Bibles
Ne pas s'en vouloir d'être patriotique, ne pas se soucier des clash
Aucun de nous n'est libre
Nos défauts asservissent les choses que nous aimons

Posts les plus consultés de ce blog

Cupidon endormi

Non Troppo

Drift

Anima et Spiritus

Brise menu

Breik

1 et 0

Moi touche-moi touche-moi seulement

Membrane tendue