Relique érodée

Agent de l'idéal
De l'improbable genre humain

Rendant haine pour haine
Et dédain pour dédain
Gémissant sur la dernière image dorée
De ta pauvre mère mourante
Que tu n'as hélas pas pu sauver

Quelle hideuse besogne
Héros d'une comédie
Que ce curieux échange
De nos deux fantaisies
 
Dans ton chagrin domestique 
Au moulin de la ruine
Cherchant de ta main gauche
Abandonnant ta main droite
À soulever ton verre
 Sous un poids accablant
Voilà maintenant que tu chasses toutes femmes
Tes ambitions subsistant tristement
Tant il n'est question que de mine punitive

Tu les souhaiterais imperméabilisées
Que la grâce et la bonté roulent sur elles
Sans rien mouiller
Comme font les gouttes d'eau
Sur la toile cirée
Alors qu'elles sont un ouragan de chair vivante
Qu'un port aurait beaucoup de peine à contenir

Il faut bien qu'un jour elles bouillissent
Après avoir été ensevelies de précautions
Amidonnées
Repassées en quatre
Encroûtées pour certaines
Tombant en poussières
Faute d'usage et d'attention

Dieu leur aurait transfusé de l'eau potable dans les veines
Au lieu de sang
S'il les avait aimées
Toujours et partout
Plates et filtrées

Tu avais été béni
Dans ton premier désir tentaculaire

Immergé dans la boue noire
De ton premier berceau
Tu es devenu celui au grand deuil
Comme personne jamais ne le fût dans le closeau

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