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Affichage des articles du août 29, 2021

Molcha

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Jean-luc Moerman mêle son pinceau aux classiques : Paul Delvaux Nous sommes rose cramoisis ll est courant de décliner la construction d'une nation. La poussière s'accumule sous le magique d evenu un peu moins civile. Nous n'avons pas besoin d'être une maison. Nos calendriers ont été divisés p ar dimanche passés  A ux bonnes heures de visite, tout est statistique. La salle blanche est la salle blanche. Comment vais-je les saluer ?  Dois-je refleurir ?   Je chuchote un inventé L'isolement est une défense savante quand tout ce que tu veux, c'est écrire un fragment  Mes poings aux ciseaux, aux drogues, aux pilules, aux poings encore Je porte dix colliers et une chaîne. Prier pour les fermiers, les mains enfoncées dans la terre glaise, le poids du corps alourdi Croire ce que l'esprit sait que c'est la ruine J'ignore le cata physique. J'oins ma propre clavicule. J'entends mon sang couler dans un murmure qui comble le silence Mince ruisseau J'en

Pamoison

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Els Dietvorst Squelette de carbone Pays mou des morts Déchets de viandes Terrains tuméfiés Caverne nocturne Grotte baillant l'ennui Fraction de fatalité Arbre de lèpre Visage pâle Vieux Lear Front fendu Chair transie Fleurs blanches macérées et moisies Purulence de sang séché Carcasse d'empereur assassiné Tête décomposée Pustule du ventre Poche de cyanure Crapaud noir Pus rance Bouteille de Cyprine Eponge à mercure Fièvre brandie Urinoir de clair de lune Farine entre les dents Deux fins bras de paille Dos de foin Hamlet raté Ravi d'extase agaçante Morne bouche pédophilique Sanglot inaudible de vieux raton musqué Triple rang de dents cariées Lamentable lamento Strident noroît Fiel de nuit glauque Dupe le monde Lécheur de rut Pulpe morose d'andropause Fade face de citron sec Pâle regard Barque pourrie Trous dans la bouche Sans gencive Apre rosaire Plaine de poing diminuée Caillot pourri de raisin suintant Poudre de fraisier Pourriture méphitique Rivière sans sève Mois d&#

Pas à moi

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Ellen de Meyer. Il est tard,  Les vitres se brisent. Mon amie sans bouclier Marche sur une cible. Personne ne la connaît. Fraternité est écrit Sur sa décoration. Isabelle aime le chagrin Qui se déplace comme le feu. Mon amie,  Parmi les cloches,  Sur le cadran d'une horloge,  Tourne. Mon amie porte un nom de gants Sur des mains nues  Qui ont vécus. Mon amie s'assoie près du mur, Hochant la tête à l'orchestre boiteux. Mon amie est sous la pluie, souriante, Avec un nid de sel en main. Mon amie sans père Entend des portes  Qui s'ouvrent dans l'obscurité, Voit des salles qui annoncent une fumée. Mon amie est sans rien Et laisse tout derrière Dans une boîte sans clefs. Elle sort des geôles où il fait nuit. Elle prend la même route qu'elle rate. Mon amie et moi avons en commun Le présent, Une cloche de cire Dans un beffroi. L'une et l'autre, Nous inventons la même bannière dans le noir. Nous ne demandons notre chemin Qu'aux sentinelles trop fières D'av

Stupre

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Julie Curtis. Pays de collines, Une jument y trotte. Une aiguille de foin qui craque. Du sang sur un costume blanc.  Couper des fils de boutons avec ses dents. Fais comme Alex, Le visage du non, Une beauté grave, Avide du démon qui est en elle : Elle jette un rouleau de papier en l'air. Je dis trois mètres, Facile,  Mais ses yeux en disent plus. Elle jette un boyau joyau sur le banquet Dans un bouillonnement intrépide. La virtuosité n'est pas dans la vitesse Ou même la distance A laquelle nous pouvons jouer un nombre de notes Mais à quel point tout est techniquement bien avancé. Des spectres, Des outils de l'empire fondu dans des horloges insulaires, Dans une structure ambiguë, De condiments séculaires, De saint patrons et de forteresses renversées, De vins bon marché et d'aubes partagées. Comme il lui tarde de diriger cette table, De rendre Avec un bel accent La demande de ce client. Les yeux baissés vers cet agape Où le nectar des enfants Remplissent sa coupe à l'

Dépit

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Lorsque je pensais à l'automne promis quand j'étais enfant, je savais regarder le ciel nocturne,  affronter le passé à la lumière qui s'était échappée depuis longtemps. Marcher toujours dans l'ombre portée en arrière comme les grillons d'août qui se font plus bruyants. Le goût du sel de l'après-midi, c'est ce que fait un automne : narguer avec ses fins. Les jeux violents avaient éclaté, brûlé en éclat. Ils s'étendaient au-delà des limites. Ils devenaient progressivement plus longs que toute l'année. Un son qui ressemblait à une tuerie. Prendre le chemin vers la maison o u se pencher sur le bord de fenêtre, qu'une seule feuille rouge apparaisse sur des branches vertes. Je gardais les yeux levés devant moi, même si, de temps en temps, je laissais mon regard tomber sur le tapis. Je me suis levée lentement vers ma fenêtre, et, me penchant à travers, je me suis endormie. En bas, j'ai vu de petits toits rouges et noirs, les ombres des maisons jetée