Ave
Ed Ruscha Juste un mot pour que tu m'entende pousser une plainte et un petit cri, pour faire réagir ta belle cire. À ce bourreau, toi, tu disais : Mon Père Son forfait exécrable et infect ne t'a-t-il pas mis hors de toi ? C'est ton tourment que tu tentes d'apaiser en te courbant une nouvelle fois sous cette croix qui te pèse, dans son dogme implacable. Tu n'es pas tout à fait certain encore de ta foi, autrement tu ne gémirais pas. Tu ignores dans quel gouffre tu t'es précipité dans l'erreur. Nous devons rester sur le bord, attentant de nouvelles perspectives. Soit les flammes, soit le rien, soit le néant, et faire pâlir nos fronts. Pâleur pour pâleur, nous pâlissons. Espoir pour espoir, nous désespérerons. Plans, prochains crimes. Qui aimeraient briser en mille éclats, ce globe infortuné ? Nous dormons peut-être la nuit au fond de l'avenir, à travers des débris sauvages, au dessus des charniers oniriques. Qui saluerons-nous à nos querelles respectives...