Cuboïde

Maurits Cornelis Escher 


Comme un son érafle le sol, semblable au moineau avant l'orage piane-piane,
susurre et file, étale en fuyant sa biffure empoisonnée,
tel bec le capte, dolce dolce, et vous le place en l'oreille astucieusement.
Vous devinez le mensonge pointer, flûter, gonfler, amplifier à vue d'œil.

Il s'élance et élargit son vol, tournaille, attache, produit, craque, tonne
puis, devient un appel général, une montée publique, une chorale d'animadversion.
L'acrimonie, ainsi faite, féconde, germe, lanterne, progresse,
et, rinforzando, de gueule en gueule, il va le succube.

A quoi sert-il de s'y intéresser puisque toutes ces petites arcanes discutent ouvertement
dans un langage se voulant codé mais qu'on devine aisément railleur.

Ils se mettent à exploser de rire devant le dynaste fourbe
et ne savent plus exactement pourquoi la minute qui suit.
 
Si leur mentor se moque, ce fastueux équipage de vieux singes de cour le fera aussi.
S'il bourre et gave, ce ne sont pas eux qui le contrediront.

Le cynisme, candidat à la blessure et à la contrariété, n'a pas capitulé sinon il ne serait pas amusant.

Il n'est pas nihiliste pour autant, autrement pourquoi ? pour qui s'esquinterait-il ?
Quand il compose, il signe sa propre cicatrice prouvant que la philosophie exagère
tout en appliquant à la lettre une recherche de l'idéal tant attendu,
en quête d'un poison ou d'un remède qui déchirerait irrémissiblement son cœur,
en l'assujettissant à n'être plus que spectateur de lui-même.

Mon penchant erratique désaxe des cibles outrées de stratagèmes.

Ces poignées de mains n'étant que la promotion tracée au cordon de caresses
qui demeurent inassouvies dans de fiévreuses expéditions,
témoignant, au final, d'une large vacuité et d'un ennui.

 

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