Articles

1 et 0

Image
Ariana Page Russell P n'est plus un ex puceau                                                                                                Son entrecuisse comme un cachot                                                                                Le sexe est un art forain, sur internet, ou dans sa main Son cœur est enfoui et vieillot, l'anthropologue est un salaud La grotte où il s'était caché est devenu de l'immobilier P n'est plus un ex enfant P ne rêve plus gratuitement P a des envies et des abus On a trouvé l'enfant perdu P rêve d'animaux dans la nuit P aimerait que les gens s'accrochent aux arbres P a des fusils e t des obus, i l est méchant l'enfant déçu Son sapin deviendra une boîte, l e docteur aura les mains moites Le cimetière est si encombré, l e paradis reste caché Ses fées sont des poupées vénales La poudre qui le fait voler e st prohibée sur le marché P n'est plus qu'un ex humain, il n'a pas de regrets, pas de chagrin E

Farbe Blau

Image
  Ellen de Meijer Je n'ai donc pu rêver que de fausses manœuvres, vaisseau que des hasards menaient de port en port, de havre en havre et de la naissance à la mort, sans connaître le fret ignorant de leur œuvre. Marins et passagers et navire qui tangue et ce je qui débute ont même expression, une charte-partie ou la démolition, mais sur ce pont se livrent des combats exsangues. Voici : le capitaine a regardé les nuages qui démolissaient l'horizon, il descend dans la cale où déjà du naufrage se profile l'inclinaison. Voici : les rats se sauvent et plus qu'un prisonnier trouve sa délivrance. La coquille a viré pour courir d'autres chances, et voici : l'on innove. Que disent les marins ? Il grimpent aux cordages en sacrant comme des loups, ils ont passé la ligne affublés en sauvages, voulant encor faire les fous. Voici : ce navire entre dans d'autres eaux, d'autres mers où les orages n'ont pas détruit le balisage, et voici : les marins ont fermé leurs c

Loco

Image
Parcourant mon enceinte, je traverse l'astrophore de mes rêves,  La main sur le front, je passe, toute droite, dressant ma tête, avec un pas sonore qui inquiète Saison sèche de sifflements, la loco tremble sur ses bases, cahote lentement, dans une Europe vêtue de mille petits feux multicolores qui se mettent à l'ouvrage dans une forge aux nombreux clameurs qui semblent sourire à mon habit clair, lequel contraste, au demeurant, avec la moue à moitié vide que forme ma bouche Mes mains égarées, mes genoux unis, en écoutant l'hymne éternel du nid,  une mouche sur le papier, à pas menus, considère mes lignes inégales Si l'objet souvenir existe comme tel, il est de mauvaise facture où lentement passent les heures creuses comme lors d'un enterrement. Masque mortuaire planté dans l'asphalte  Je la sens trop l'amertume de mes pleurs, écoutant encore le clocher pour qu'aujourd'hui mes oreilles s'inclinent J'aimerais, en regroupant des souvenirs divers

Sembial

Image
James Ensor Nos peaux se resserrent Bientôt, nous la jetterons comme un varan, comme le confort remémoré au lever d'une nouvelle lune Ce n'est là ni le regret ni l'abyssal orgueil que d'envoyer aux cieux épars un adieu de méditation et de stupéfaction à l'œil borgne qui s'était mêlé aux autres astres devenant un brasier, tenant tous ces feux couverts sauf bavards dont souvent nous n'avons nul besoin Détester celui qui pourrait nous offrir un brillant univers, si seulement nos désirs demandaient ce soin Nous mangerons les derniers signes de notre faiblesse Nous enlèverons les cicatrices des vieilles guerres d'enfance Nous oserons entrer dans la forêt en sifflant, comme ce serpent qui avait nourri ce caméléon Se dire que nous avons rendu de suffisants honneurs au mouvement inhumain du printemps Héros à l'allure courageuse du loup, monstrueuse bête à la force du sanglier, ce n'est plus un scandale impérieux que de s'éteindre dans un noir stage e

Le Gun

Image
  Acheter un peu de kmil au distributeur Jour de souk Muguet muguet offert Gratification instantanée Lieu : Zéro parodie Aspect : fatigué Glissement d'un voile Cuisses beurrées Zéro topless Caressées par la flotte Du chou Faire du chou rouge Peau de sa peau Alacrité d'un comédon replet Eclats de roche violacée Future camarade d'envie Oh ne demande pas comment c'est arrivé Oh, c'est ça, c'est ça Les criquets font tous la queue Pour un spectacle de joie Dans l'ondulation générale Donne-moi de nouveaux coups de pieds Un chien viendra renifler Icône de pisse Je te dirais des petits mensonges blancs  Tu me montreras tes nouvelles astuces Oui, peut être que demain,  Il faudra travailler Jus de crâne Double menton et cravate L'aiguille verte pique les fesses Tout est à recommencer Il faudra bouger Pas content ! 

Lakei

Image
Michael Booremans Quatre races nous adoreront Soleil, feux et témoignages des trois triangles d'or   Héros à l'allure courageuse du loup, monstrueuse bête à la force du sanglier, ce n'est plus un scandale impérieux que de s'éteindre dans un noir stage et séjour De ne plus se sentir vivant qu'à moitié dans toutes les affections du jour Une petite musique progresse auprès des enfants sans âge Si elle n'est qu'une caresse, son auteur est vorace Les guêpes digèrent leurs sorties La plupart des entomologistes ne lisent pas assez Victorien  Des histoires de mutuelle incrimination  Les filles grandissent fort de se toucher Détester celui qui pourrait offrir un brillant univers Si seulement, nos désirs demandaient ce soin La forêt a toujours le souhait qu'on l'invoque Si de loin elle émet une cri, faiblement, partout nous l'entendons Si Darunia est une danse baroque, misons sur les tambours Fantaisie qui, un jour, toucha un cœur de roc, régal des balourd

Biguine again

Image
Urszula Kluz Knopek Deux mois que les pluies patientent. Des statues enterrées dans du teck enduites de sang de vieille aigrette Lightning est la seule créature qui porte un couteau Je sens le pouls de cet enfer, testé à l'heure, pour savoir que les torches ne doivent pas vaciller Dans la garnison, j'apprends aux rochers à couler de la falaise Mes cheveux tombés poussent le parchemin de leurs cheveux La calligraphie descend de leurs lèvres Attaque d'infanterie mais mon mousquet sait Ils escaladent les flancs pourtant je déchire les rochers Laisse-les arriver à ma porte, prête sur le seuil, sur la terre que j'ai déjà creusée Dans le couloir vers une crypte comme un classeur métallique désuet, jeté, obsolète, enfermé dans une pièce, attendant la bénédiction des nouvelles icônes pour les dents. Quelqu'un a dit quelque part : la chimie du futur Quelque part quelqu'un a dit qu'il n'y a jamais assez de têtes hypnotisantes au régime de traditions cristallines,