Loco
Parcourant mon enceinte, je traverse l'astrophore de mes rêves, La main sur le front, je passe, toute droite, dressant ma tête, avec un pas sonore qui inquiète Saison sèche de sifflements, la loco tremble sur ses bases, cahote lentement, dans une Europe vêtue de mille petits feux multicolores qui se mettent à l'ouvrage dans une forge aux nombreux clameurs qui semblent sourire à mon habit clair, lequel contraste, au demeurant, avec la moue à moitié vide que forme ma bouche Mes mains égarées, mes genoux unis, en écoutant l'hymne éternel du nid, une mouche sur le papier, à pas menus, considère mes lignes inégales Si l'objet souvenir existe comme tel, il est de mauvaise facture où lentement passent les heures creuses comme lors d'un enterrement. Masque mortuaire planté dans l'asphalte Je la sens trop l'amertume de mes pleurs, écoutant encore le clocher pour qu'aujourd'hui mes oreilles s'inclinent J'aimerais, en regroupant des souvenirs divers...