Dans ses rêves, elle meurt à chaque fois

 

Meret Oppenheim

La journée complète la veille des chambres, des cadavres anonymes, sans signature

Une indigène se dressant dans le vide
Son caveau perdurera dans le silence somnolent, sous les pleurs des environs

   Elle en a vu ... Elle en a vu ... Elle renaîtra
Salam à vous assassins

L'ovale de son visage était un miroir enténébré
Elle avait, précédemment, contemplé la région se lamenter, sa mère l'étouffer dans ses langes
 Son flanc se situait près des ruelles délabrées
Certaines remarquaient la grande cicatrice de ses points de suture sur son ample bassin
D'autres, son regard enduit de khôl, visage défiguré, le rictus engourdi,  
une paire de sein manquante

Le ciel ... elle l'avait avalé : moelleux dans ses paumes
 Le soleil : également, qu'elle portait à son poignet comme une petite colline

Ses sens comme du 40% bu sont vidés d'opiacé invisible
Ce n'est pas par envie du sort heureux,
dans les ailes claires des arbres, 
qu'on songera à elle, en sorcière de pierre
Une minute de plus et son socle s'écroule dans les égouts, cette fois-ci
Sa révélation lugubre nous apprend à sentir le magma d'obscurité,
à nous enfouir dans la tiédeur de l'horizon, à chanter l'hiver à pleine gorge rythmé de darbouka

Un petit halète, tenant à bout de bras sa nostalgie comme on tiendrait un cartable 
Il apparaît du fond de l'encre
Le pessimisme dés le berceau mettant ses pieds nus sur une chaise à l'assise rigide
Une main d'enfant qui salue tout sur son passage
Ce qui souffle souffle et ce qui ne souffle pas, souffle aussi
Le champ de ses transgressions est déjà vaste
Il va en besogne comme il irait en balade, comme s'il suivait un cortège nuptial mortuaire
Dynamite
 
Lavez-le de tous ces contes

Où sont les perles demande-t-il ?

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