Aux petits yeux dodus et au mains de cuir noir,
Attaskwa est calme et débonnaire alors qu'il se penche sur des roseaux,
sur les queues de chats piétinés à côté d'un étang réfléchissant les nuages
Rempli de cosmogonie, il devient extrêmement altruiste
Il brille dans sa tête, a tout laissé à l'accueil comme une pièce de monnaie lancée sur le lit d'un ruisseau
Wabami, regarde-le
Kekenetama, il sait
Il focalise le téléobjectif de son appareil photo
et détaille les gouttes d'eau luminescentes de ton manteau scintillant
Quand il avait écrit sur les femmes et sur leurs danses sauvages,
c'était un masque
Sur leurs montagnes, à la chasse des dieux, en chantant, en orgie,
c'était un masque
De la parole des mathématiques pour apercevoir une fraction, le soleil n'est pas dupe
Il augmentera son volume pour rien d'autre
Seul un endroit immobile et peut-être une nouvelle horreur extérieure,
une autre hideur, pourra tamponner la beauté, la marque
Pendant le rituel, il avait entendu, dans une parole ravie,
parler d'une autre race plus belle, plus intense,
qui endura folie sur folie, les nerfs tendus, qui redonnera un souffle au tabac sacré,
en perturbant légèrement l'animal aquatique dans sa quiétude architecturale
Nuit blanche, il se souvint des initiés, de leurs gestes, de leurs regards,
des roues de lunes, de leurs épaules blanches du gland d'or tournoyé dans leurs doigts lourds
Son monde est encore vierge pour les morceaux de hasard,
pour la mémoire d'une vie déchirée, d'un enfant non secouru
Dans le noir, alors qu'ils le poussent, ses pointes de cheveux passent dans leurs bouches
Un peigne fin a peut-être été glissé dans ses cheveux pour détacher des lentes
Qui vont-ils nourrir en premier ?
De l'Atlas, le lion suit à la trace les gorges brûlantes et le scalp des crânes rasés
Les hommes libres ont des mots pour le monde
Leurs vies, à moitié révolues, restent pleines de rires
Apporter la note éternelle de Sophocle
On l'entendait déjà dans la Mer Égée
Ce n'est pas une lamentation
C'est une chanson d'amour