Behang de dans

Alphons Mucha. 

Ce frère qui gaspille un sourire.
Cette tante aussi moche que le mot lui-même.
Une grand-mère dans ses meilleurs jours.
Un grand-père avec une cravate festive.
Ce père encore bourré. 

Au revoir l'été.

Tu étais censé nous sauver de l'hiver.
Des sacrés sacs tristes descendant de l'ombre un après-midi.
De quelques jours de trop.

Comment laver mon corps vide de secrets, comme la mélodie lointaine d'un agneau ?
Comment mon sang se repose-t-il jusqu'ici ?
Je suis maintenant dans la case "personne avec un vagin qui ne menstrue plus"
 pour que des pierres se propulsent du haut d'un volcan semi éteint. 

La première fois que je me nourris : un mot copieux.
Dans la maison brûlée : je prends le goûter.

Il n'y a pas de maison, réellement, il n'y a pas de goûter.
Pas de régleur pour réclamer une hôtesse.
Passée la liberté, ne pas me laisser aller à la limite du ravalement.
Mon histoire ne se lave pas avec de l'eau et un bon gommage.

Chaque matin, je veux savoir, sans dramaturgie, combien de sentiments je vais encore tuer.
Glamouriser le silence puis ouvrir un troc.
Continuer à contrôler le flux du sang de mes origines.
Je laisserai mes cheveux pousser.

Pun intended. 
Le temps comme une balle élastique.
 Un moustique attiré par la lumière et la peau des enfants sans pyjama.

Le ciel s'ouvre comme le premier coup de couteau d'un enfant à la pénétration.
Le soleil murit orange feu.
 Les vieux costumes de la mère flétrie.

Quand j'étais enfant, je faisais semblant d'être plus que je ne suis. 
Cela donne des courbatures douloureuses. 
Je demandais alors à ma mère, pour me border en dedans,
de m'emballer dans mes couverture, faire de moi un burrito.
Allongée sur le sol, elle me marchait sur le dos, pieds nus, pour atteindre mes muscles noués. 

Moi qui avais prospéré à travers des rêves de chaleur, je me lève à résidu.
Je ne pourrais jamais plus me reproduire. 
Je me retrouve à désorienter mon paysage en une tentative de portrait sur quelque chose de louche 
 qui reste piégé, mal encadré, écho de la lune pop du jour, d'un astre de récolte.

Le premier vert est l'or.
La teinture cheveux la plus difficile à porter.
Il faudra plier la route entière en pèlerine.
Repassage à l'envers. 
Ne pas perdre les heures de ce jour. 
L'amidon fête la vie quotidiennement. 

Sanctity.
 
Ce que je vois maintenant, dans mon isolement d'âge moyen,
c'est ce livre qui prend d'abord la forme d'une harangue puis qui devient un chant de louange exquis,
 un alléluia du "moi romantique". 
La pomme bourrée brunie par le souffle d'un dicton p(r)êcheur.

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