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Alien

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  Gottfied Hellwein. Ma tante m'appelle Elizabeth. Ma grand-mère m'appelle Liz. Ma sœur m'appelle Lisa. Le bébé m'appelle Wiz. Mon oncle m'appelle Betty. Tandis que mon grand-père m'appelle Beth. Mon frère m'appelle Dizzy Liz Ou parfois Souffle du lézard. Mon prof m'appelle Betsy. Mes amis m'appellent tous  Bess. Je trouve ces surnoms plus ennuyeux que vous ne le devinerez jamais. Je souhaite qu'ils m'appellent par mon vrai prénom à la place. Je DETESTE simplement ces surnoms. Tu vois ... Mon vrai prénom est Fred.

La clownesse japonisante

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Henri de Toulouse-Lautrec. 1896.  J'invente en rose piment Par mon regard perdu Dans d'intimes tracas, Une pulpe sous différentes arcanes. Ce sera mon moule, L'intérieur que je charrie. Transformer de courts morceaux de musique  En des milliards d'années de son. Faire un casting de mon corps, De ce que j'étais.  Prendre la barre. Commencer, Cesser, Recommencer avec une cadence lente et tremblante. Basse tension. Je ne peux pas me casser la figure.  Griffonnage de voies bleues électriques, Enchevêtrement de cônes tombant de haut, Traumatisme de la régurgitation. Calcul géométrique pour vomir, Avec élégance, Dans un filtre à huile en papier Quand il y a du monde autour Pour que personne n'entende. La minute suivante, Et celle qui suit la minute d'après Devenir le reflet de l'usure qui attend.  Mes us deviendront agricoles, Terricoles. Je  ne deviendrais qu'une farce. La syllabe sera altière. Chacun de mes traits altèreront mes consonnes.  Le verbe sage...

Pavage

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Maurits Cornelis Escher- Escalier de Penrose Cherches-tu le repos ?  L'idéal que, forcément, poursuit ton envie ? Il suffira d'un mot, d'un projet : Nation ou loyalisme qui balaiera sous le regard de l'homme choqué, l'exaspérante poursuite sur ses pas pressés d'avancer Nous n'en sommes encore qu'aux injonctions, qu'aux premières directives Monter et descendre l''oscillation de ces réclamations Le détestable vivre ensemble ou les dérives du multiculturalisme imposé Opposé/Proposé et les simples citoyens rumineront et paieront le rejet Gais invités, abandonnez vos couverts L'étranger est chez lui chez nous qui succède à l'endurance, surgissant d'une conscience commune Vu ce qu'il était et d'où il vient, il ne pouvait en sortir rien d'extraordinaire Ancien Monde, Abîme-toi, Disparais, Ton livre est clos Un autre jour ou un un ange passe dans le bocal à poisson rouge de récupération Ce sont les Jeux Olympiques de la réhabi...

Tema le tigre

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Ma petite nymphe macée. Plus blanche qu'ivoire taillée, Plus blanche que neige amassée. Plus blanche que lait caillé. Ton beau teint ressemble aux lys, Avec les roses cueillis. Te voyant, jeune, simple et belle, Tu me suces l'âme et le sang. Montre-moi ta rose nouvelle, Je dis ton sein d'ivoire blanc, Et tes deux rondelets tétons. Qui s'enflent comme deux boutons. Las ! puisque ta beauté première, Ne me daigne faire merci, Et me privant de ta lumière, Prend son plaisir de mon souci. Au moins, regarde sur mon front, Les maux que tes beaux yeux me font. (Pierre de Ronsard)

The Well

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  Petra Collins Boire du vin blanc seule, griller du poulet, rire alors que les flocons de neige tombent. Je pense à leurs formes, douze branches, dendrite stellaire, triangulaire.  Colonne coiffée se dissout sur mon visage sous un ventilateur de plafond, je me souviens de nos heures derrière un rideau. La scénographie est peu décorée. Mon unique luminaire imposant étant un chien. Non, pas un caniche mais un chien de berger. J'avais distillé mon chagrin pour une légère gorgée de génération désinvolte. J'ai une attitude similaire dénigrant ma valeur. Il n'y avait pas d'argent. Pourquoi était-ce devenu si grave  tant ils ont commencé à suffoquer avant que je n'ouvre la bouche ? Comment le savaient-ils ? Six heures au Machu Picchu. Je me sens coupable de faire rire à mon détriment.  Je ne veux pas être qualifiée d'humoriste. En 47 ans, j'ai vécu certains instants qui étaient électriques,  le bonheur de mes pieds sautant de flaques d'eau en flaques de merd...

Ama

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Jean Cocteau. Comment ne pas trahir le monde quand on est issu du populaire ? Comment ne pas trahir des mèches éventuelles quand on a pu allumer des têtes pensantes ? Comment ne pas trahir la liste des choses à partager dans une gigantesque entreprise de crétinisation ? La trahison des visions ? Certaines choses s'alignent. Ceci n'est pas une épiphanie. Ils veulent tous passer notre civilisation au demak'up. Parler la langue de l'ennemi. Rendre coup pour coup. La normalité actuelle ressemble à l'odeur du linge frais. Je suis attirée par elle parce que je ne l'avais jamais sentie auparavant. Le panneau d'affichage NO ONE CARES se profile au-dessus de la rampe de sortie. Les mains tremblantes, il tourne des feuilles bordées de tonnerre depuis la scène d'ouverture.  Enfant clean, je ne te demande pas de m'apporter un message plein de symboles et de prudence. La marge de la page découpée se confond avec le texte. Le bleu, plus hagard que l'écume, qu...

Consomption

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  Emilie Ickx Je suis allongée sur mon canapé sous le lampadaire doré. Le ciel commence à se nettoyer mêlant son cocktail de tristesse, un déluge puis un creusement,  le temps d'une danse ou d'un baiser de plus avant qu'il ne commence à s'assombrir plus intensément. J'écoute la grande horloge en métal de la cuisine. Son pendule claque d'avant en arrière, sa musque épure toutes les heures. Pour mon peuple, prêtant sa force aux années précédentes, chantant partout leurs chansons d'esclaves, leurs chants de jubilés. Pièce par pièce, recoudre des corps.  Une courtepointe qui raconte l'histoire du passage au milieu vers le centre de la Terre,  des racines arrachées puis replantées.  Laver, frotter, traîner sans jamais gagner sauf la rotule amoindrie.  Rire, danser, jouer, boire du vin. Épouser ensuite leurs camarades de jeu  pour mourir à petit feu plus tard de consomption, de lynchage, d'anémie, de carences.  Rat King des créatures indivisibles. Laiss...