Cocosse

Joël Moens de Hase


J'ai un os.

J'ai dit ce qui est drôle puis rien.
Rien est drôle, ce qui m'a fait rire.

Un novembre comme un décembre.
Cent mille jours traînant la moitié du mois comme mille ans.

Reviens aux cinq francs dix pièces.

Je sors d'une lecture : il est 16 heures.

Il y avait beaucoup de monde.
Une grande foule noire qui chuchotait à peine.

Assurément une femme est morte. 
Une mère est morte.
Il y en a une autre et une autre et des petits enfants tout en noir,
tous avec des visages morts.

J'ai détesté cette atmosphère où tu es assise, là,
s
ubtile et soi-disant hypersensible.

Chaque ton, chaque voix était nature.

Une remarque coquette, 
une voix tenant une copie grattant les syllabes des mêmes disques.

Je vous verrais Carnegie Hall sous terre.
Plus de lumière, s'il vous plaît. 

Personne ne devrait tolérer le ridicule d'une voix naturelle.

Lorsque nous mettons en évidence des demi lecteurs,
le résultat n'est pas une bonne poésie vivante.

Cela marche ou bien cela ne matche pas.

Il y a des choses qui sont importantes au-delà de tout ce violon.

Des autocrates triviaux, tout au plus, qui peuvent être des littéralistes de peu de jardins imaginaires.

Des bouches qui peuvent saisir des oreilles blessées, des yeux qui se dilatent,
des cheveux qui se hérissent.

En lisant avec un naturel parfait, il existe une place pour l'authentique mépris.

Fan de balle, de la critique immobile, je peux donner à cette interprétation ronflante,
 un dérivé de non importance de tout ce que j'admire.

Il est naturel de ne pas être naturel.

Ceci est une bonne ligne.
Non.
Une bonne ligne doit sonner vraie.
 
Si je penche pour une une opinion écrasante, le dédain de la matière première d'une poésie,
 alors je m'intéresse à celle-ci.

J'ai ensuite suivi ce couple à l'apparence de mottes ratatinées. 

Leurs deux âmes semblaient plonger dans des cavernes de mines sales, venant des taudis blanchis sous des peupliers déchiquetés,
d
es pelles boueuses, du gazon graisseux dur sur l'herbeuse, 
débarquant de leur terre dans une mêlée de mensonges.

Son homme semblait incommode avec un genre de pistolet fumant en bout de bras.
Un homme dans un vilain manteau, un affreux bonnet rond avec une bosse disgracieuse,
 t
irant dessus obsessionnellement.

Une beauté étrange, dans un fouillis de cours détrempés, sans légende particulière de marche,
d
e triomphe ou de devoirs.

Les héros aux membres de Hélas passent toujours pour saugrenus dans nos cerveaux.

Belge est un mot honorable, aussi honorable qu'une épée,
 q
u'une mention de lyre à plusieurs accords, u
ne étreinte dans nos esprits, toujours.

Quand ma mère disait sale, elle voulait dire propre. 

 
Tout le monde a besoin de papier toilette et de nouvelles couches.
Saleté pas chère.

Ma famille ne sait pas bien communiquer et déterrer méthodiquement la saleté. 

Un besoin de se nicher profondément dans la sauvegarde
revient comme un mot oublié ou calomnié pour toute tendresse grossière.

Ma vie en dehors a tourné en dedans quand, romancée, le bord d'un écho de fumée,
 le repos du lit est endormi.
C'est ce vieux sentiment et je l'ai mal.

Attendre d'être transformée en un drain brun violet.

Bill Berkson, avec sa peau scintillante comme celle d'un cheval qui sent une puce,
 lira du Jon Wiener de l'autre côté de la voie.
Son son sera du The Cut.

Choisir avec qui nous sommes en charge toute l'année.









 

Posts les plus consultés de ce blog

Cupidon endormi

Non Troppo

Drift

Anima et Spiritus

Brise menu

Breik

1 et 0

Moi touche-moi touche-moi seulement

Membrane tendue