Infuus

Sebastian Bienek 

Je ne peux malgré tout pas voir mes empreintes digitales sur cette poignée de porte,
ce cœur de chrysoprase 
Tirer ce fil invisible, halo rejeté.
Me souvenir d'une lumière dans ma tête, certains rêves deviennent malades
Ici, à genoux, je cherche un animal
Un mauvais rein ou deux
Déchirer une pomme d'Adam jusqu'à ce que la flamme s'éteigne, qu'elle s'enfonce
Ici, personne n'a tiré une lame contre le ruban du désir et du plaisir
Le rythme dans les mains, des ciseaux à découper du papier,
je tire une lame contre ce ruban et le ruban jaillit en une boucle de spirale quand je le relâche
Aucun corbeau ne pleure les plumes perdues
Une pie le pourrait mais je ne suis pas une pie noire et blanche capable de reconnaître son propre reflet,  corvidé sensible parmi les loups assis tout autour

Dans l'œil, une goutte de pluie refaite comme une aiguille aussi pointue qu'une lame
 Son mouvement étire les objets
Incarner l'évolution de bactéries et d'antibiotiques
La fibre musculaire comme les cordes d'un piano qui sonnent lorsqu'elles ont été frappées
Avoir la bible sans la ceinture
Si je pouvais chanter, je dirais tout ce que tu sais déjà
Nous nous étions embrassés sous une entrée en pierre,
dans la grande bouche fraîche de l'édifice, sous les arches de granit
Dans la rue, tu peux faire demi-tour
Je suis là
Juste derrière toi
Tout va bien se passer





 

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