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Un rien charmant

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Gottfried Helnwein Quand cette fausse monnaie, la flatterie  dans une réciprocité, e st un échange, elle n'est rien L'heure a sonné L'heure de chanter une chanson idiote Je sais que je n'embrasse qu'une forme fragile qui sera cendre demain dans une fosse profonde J'aimerais mieux mille fois que tout meurt en elle La chair aux arpents de la terre Rose Comme il est beau ce thon, quel beau thon, qu'il est joli ce thon, un joli thon ll était un petit poisson d'avril Il avait beau dire et redire qu'il était un poisson personne ne le croyait Un jour, il se permit de croire qu'il était un oiseau charmant qui sifflote ou une jument ou un poulain d'écume Jument de lune. Jument de brume. Aucune prière ce jour Le monde paraît parfait  Une enfant dort au milieu de l'espace Reflet bleu métallique Elle est nue Elle flotte Qu'elle soit à moi Environne-moi Enchanter les yeux  D'un autre âge Changer de cordon Elle est le souvenir Jamais trop droit

Effet

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Luchezar Boyadjev - 1992. Vous ne savez pas, vous autres, pourquoi ils ne dévorent pas les os de votre tête Et qu'ils se contentent d'extraire, avec leur pompe, la quintessence de votre sang. Attendez un instant, je vais vous le dire : C'est parce qu'ils n'en ont pas la force. Soyez certains que, si leur mâchoire était conforme à la mesure de leurs vœux infinis, La cervelle, la rétine des yeux, la colonne vertébrale, tout corps y passerait. Comme une goutte d'eau. Sur la tête d'un jeune mendiant des rues , Observez, Avec un microscope,  Un pou qui travaille : Vous m'en donnerez des nouvelles. Malheureusement, ils sont petits, ces brigands de la longue chevelure. Ils ne seraient pas bons pour être conscrits car ils n'ont pas la taille nécessaire exigée par la loi. Ils appartiennent au monde lilliputien de ceux de la courte cuisse, Et les aveugles n'hésitent pas à les ranger parmi les infiniment petits. Malheur au cachalot qui se battrait contre un

Béhavioriste

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Flaubert, manuscrit de Un cœur simple J'ai rêvé cette nuit d'un Flaubert à frange, le plumeau en main, caressant une commode  et qui me transportait, par la magie de son regard, là où les rats s'endorment sur une pelure d'oignon ou sur un trognon de pomme Il se mit à toucher mes genoux avec ses doigts bleus Une boule de lumière jaune creusa le sol quand il ouvrit la bouche pour me répondre : Force est la lèpre, v iolente est la gale Je suis ce monstre hideux q ui étouffe furieux c e qu'il aime le mieux Je suis ce coup d'épée, c e coup de révolver que je fais tirer p our calmer ma colère Roi Prince Ordre Confrérie Corporation Dans leurs cervelles, des corridors q u'ils proscrivent à la roture a u destin d'humiliations et de vétos  Prêter de l'attention sans  cœur, l es gens font cela tous les jours Tes larmes ont grossi comme une vilaine cicatrice L'amour est inoffensif Ne lie pas les deux à t'en rendre malade Grâce q ui se pend, q ui a toujou

Nubium

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Kati Heck  Peau du langage | Fusionner une plus belle mouture |   En pleine lumière | Avec un doigt levé |    Batterie de vent  | Voiture qui glisse dans le fossé |   Fantôme dans l'hémisphère gauche | Un effacement |   Battement de tambour | Déchiré le long de la couture |   Glissement de terrain et éclatement |   Vous serez déchiquetés | Vous serez appelé fouineur |   Vous serez gonflés | Vous serez appelé sauveur |    Toutes ces histoires balbutiées dehors |   Vague | La seule langue : la gauche |   Bouteille de vin vide |  Peut-être qu'après nous saurons s'il y aura de la place pour la reconnaissance |  J'accrocherai un ruban au-dessus de l'eau | Frais de recherche à quiconque pourra indiquer l'itinéraire |   Ici | Après |  Une fois, l'électricité avait rampé à travers mon bras et soulevé une ampoule au bout de chaque doigt |  Une fois, je m'étais étouffée avec une pierre |   L'air me poussant contre une barrière |   Une fois, une voiture nous av

Condor

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Le désespoir du minotaure - Eric Chambon Mon visage comme de l'herbe dans un essai d'été, comme un sénateur entrant dans une pièce vide qui déteste son discours, la science presque symétrique de celui-ci couvrant la lumière louée avec un rideau. Aujourd'hui, rien ne se passe très lentement. Je peux voir à travers la chemise de soie de l'atmosphère jusqu'à la faible constellation dans le ciel du Sud et cela me donne envie de secouer la tête et de poser une question au clairvoyant 8-Ball dans mes mains. Se demander si nous sommes parmi ceux qui restent dans une sombre forêt avec nos fusées éclairantes pointées vers le sol ou parmi ceux aimés par les parents de nos parents du côté paternel que nous ne voyons plus. Hell, si je sais, le 8-Ball dit : ivre dans son alcool bleu foncé. L'hiver a exhalé toute sa langue. Mon père est apparu et a commencé à prendre mes cheveux un follicule à la fois. Il s'était frayé un chemin jusqu'au tissu nerveux et s'était l

La Fille Fable

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Paul McCarthy Les premiers jours d'un fantôme sont difficiles. Il y a tellement de hantises différentes, Tellement de façons de faire. Je ne suis pas certaine que nous soyons autre chose qu'un sac de peaux d'impulsions électriques, de changements tantôt imprévisibles tantôt attendus.  Je me prépare à mes 48 heures de lobotomisation annuelle. Je suis trépanée.  Etre de gauche, 'Tain, C'est fatiguant.  Je décide donc de me contenter de la beauté e ngendrée  par d'autres e t c'est déjà pas si mal. Je confirme qu'il existe encore sur cette planète d es gens biens, v achement bien, pour qui c'est une évidence.  Cela me reprend tout de même, de temps à autre, comme une colique :  cherche bœuf anabolisé à manger cru avant le roc d'Azur pour la bonne excuse. Je hais les autres comme je n'apprécie pas la France est une façon de mourir un triste dimanche. Dire que tous ces cons de gauchiss assistés, p rofiteurs, m oroses et sinistres  s e vautrent dans

Cloche

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  Sonnez, cloches sauvages, au ciel sauvage. Le nuage volant, la lumière glaciale : L'année se meurt dans la nuit. Sonnez, cloches sauvages, et laissez-la mourir. Sonne l'ancien, sonne le nouveau, Sonnez cloches heureuses. L'année s'écoule, laissez-la partir. Sonnez le faux, sonnez le vrai. Sonnez le chagrin qui sape l'esprit pour ceux qu'ici on ne voit plus. Sonnez la querelle des riches et des pauvres. Sonnez en réparation à toute l'humanité. Sonnez une cause lentement mourante, et les anciennes formes de lutte entre les partis. Sonnez dans les modes de vie les plus nobles, avec des manières plus douces, des lois pures. Sonnez le besoin, le souci, le péché, la froideur infidèle des temps, Sonne, sonne mes rimes lugubres mais sonnez le ménestrel le plus complet. Sonnez le faux orgueil en place et à sang, la calomnie civique et le dépit. Sonne dans l'amour de la vérité et du droit. Sonnez dans l'amour commun du bien. Sonnez les vieilles formes de mal