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Still Fail

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Dessin Anonyme Fêlure Chercher à tous prix à tromper l'ennui Surstimulation du divertissement aux cernes toujours plus creuses Sissa Déposer un grain de riz sur la première case Deux sur la deuxième Quatre sur la troisième Remplir l'échiquier Ensuite doubler la quantité de grains sur chaque case Signer la mort du royaume, s'acquitter du prix du jeu d'apparence modeste Ebaucher des projets qui s'écrasent sur les têtes en couronne de cafards Inventaire de ressources d'épuisement s'additionnant au quotidien sur des épaules Ivresse jamais à la hauteur de l'intensité de promesses des amours avortées Du son, putain, du son ! Signal de feu et d'arithmétique Palamède Pour composer des instruments Repousser les avances du dieu de la guerre Divertir tout de même l'armée Ensuite oser une sieste La rater pour exister Bottom de l'axe Start au bottom Paradoxe railleur d'une vie Esprit de sérieux qui épuise Rui

1 et 0

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Ariana Page Russell P n'est plus un ex puceau.                                                                                                Son entrecuisse comme un cachot.                                                                                Le sexe est un art forain, sur internet, ou dans sa main Son cœur est enfoui et vieillot, l'anthropologue est un salaud. La grotte où il s'était caché est devenu de l'immobilier. P n'est plus un ex enfant. P ne rêve plus gratuitement. P a des envies et des abus. On a trouvé l'enfant perdu. P rêve d'animaux dans la nuit. P aimerait que les gens s'accrochent aux arbres. P a des fusils e t des obus, i l est méchant l'enfant déçu. Son sapin deviendra une boîte, l e docteur aura les mains moites. Le cimetière est si encombré, l e paradis reste caché. Ses fées sont des poupées vénales. La poudre qui le fait voler e st prohibée sur le marché. P n'est plus qu'un ex humain, il n'a pas de regrets, p

Zostère

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O qui détient le vide en lui-même et qui fait de nos mains des orphelins O pour les pôles de la promesse, de la parole des garçons et des filles O pour l'ozone qui monte, l'oxygène qui tombe, O pour les organes, pour l'orifice du col de l'utérus  Les doubles O des ovaires tracés sur le plan du corps féminin pour marquer l'origine O terre, sous armée et suréquipée O pour les moules qui s'ouvrent O pour l'orbite qui berce l'œil O pour le singe qui parle O pour outre les incohérences dans certains actes, des enfants capricieux, gâtés, sont hors sol O pour le temps qui suspend son oraison comme des bulles d'air entre nous et l'oubli O pour opus, les octaves de la fauvette d'Orphée, l'oratorio des loriots O pour le pouls d'octobre, l'ocre de janvier dans la glace de février O pour l'oculus qui ouvre au ciel des silhouettes étoilées Il était une fois une ouverture, une opération d'où sortait l'océan, puis l'huître, l'

Non Troppo

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Qui veut être premier sera l'esclave de tous Avec un disque rayé, ailé, sculpté dans le pendentif uraeus d'Horus : couronne sportive d'une Haute et Basse Egypte réunies par des anneaux et des éventails de cérémonies incisés dans la roche Une tentative pour comprendre les extrémités,  les outils comme les formes humaines incarnées en un seul mot alphabétique  découvert  sous les dalles de basalte noire Du fantôme, bras levés par la fenêtre, la première moitié : regarde, je chevauche des siècles de fouets La seconde moitié : mes bras tendus vers l'avant comme si je m'inclinais Le fantôme est maintenant entier, les bras à plat sur le trottoir, les paumes vers le bas ARSINOE ALEXANDRE ALEXANDRIE Ni littéral ni presque tout à fait incorrect pour Karnak la cartouche Cajoler le mince panache d'une fumée prudente Les scripts coptes non encore lus dans les amorces arabes Nous n'avons qu'à faire rouler une pierre du haut d'une colline Nous n'avons qu'à

Porcupine

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  Faut-il encore planter des pommes tant qu'il y aura des pommes ? Le complexe de la truite ? Porter ses propres affronts en diadème, avec les ongles noircis de grattage de terre, de jour comme de nuit Je ne veux me nourrir que de la brume comme un ermite Manger n'est jamais qu'un acte technique, une définition, une couverture électrique dans une cité sans signification, innit Je me suis toujours demandée pourquoi feu ma mère m'avait juste léguée un marteau rouillé à mort des années 60 datant de sa préadolescence Cette nuit, le franc est tombé : I've touched myself J'avais compté l'effet escompté non échu Il est off depuis qu'il a perdu sa partie de crapette face à sa grand-mère Laisser prolonger l'intrus, le laisser se promener dans le vague La carence lexicale et les débris de la syntaxe, qui se voulait altière, auront eu sa peau 8 différences : avant/après Un poil en haut d'une couille, un poil à droite, un poil à gauche, un poil en bas et les

Cupidon endormi

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Caravage Prends la flemme en toi Brûle et brûle en-dessous Graine de feu et alimentation du feu Pour faire grandir le bébé Prends la flemme en toi Brûler et brûle l'assurance Graine de feu et alimentation du feu Pour que le bébé reste Prends la flemme en toi Brûler et brûle, recommence Graine de feu et alimentation du feu Pour faire du bébé un roi Prends la flemme en toi Brûler et brûle le mensonge Graine de feu et alimentation du feu Pour faire pleurer le bébé Prends la flemme qui est en toi Brûler et brûle la flamme Graine de feu et alimentation du feu Rendre le bébé plus fort Ce que Cupidon aime, le crapaud l'aimera peut-être Ce que Cupidon cherche, le crapaud n'y croira sans doute pas S'esquinter à faire d'une antilope un crapaud lovelace songeur comme l'amour, beau comme le sentiment et le génie, si candide et fougueux que l'innocence posera un baiser sur son menton L'amour le côtoyant jurera partout d'être fidèle, même hasardeux, en se souciant

Bouasse - Lebel 1488

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L'idole du jour,  Abondant d'audace amoureuse, Briguant soudainement l'Olympe et ses plaisirs, Sans boniment, la lyre en main, S'élance sur l'empreinte De la nymphe de ses désirs Cette dernière, jusqu'au bout insensible et frondeuse, Le laisse se perdre en des sentiers épineux. Puis, quand il put l'agripper, la jeune fugitive se changea en laurier dans ses abattis délictueux Un apanage tel attend ici-bas l'aptitude, Car il faut, d'une élévation qu'aucun refus ne stoppe, Poursuivre aussi quand ce serait vain, Pour sentir à son tour, échauffés sur sa tête, Les rameaux du pampre divin