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Evol

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Ce ne sont pas seulement des coquilles qui ont craqué, comme si une planète tremblante donnait des signes d'une mort progressive   mais un tout qui craque.  Parfois, nous devons nous battre avec des gens.  Il y a des Ubermensches, en formation collégiales choyés, dévorant des manuels de Nietzsche et de physique,  des tas de poulets rôtis qui développent leurs muscles et leur (auto) suffisance pour attiser leur rage contre des gens simples.  Il y a des entrepreneurs avec des comptes bancaires négatifs et un mantra je m'en foutiste  ne voulant rien d'autre que faire leurs preuves aux combats de rue ou dans la cage. Beaux sans être sentimentaux. Brutales sans être cruelles. Il y a ceux qui restent dans leur sillage, spectateurs permanents des autres mécontents,  parlant de tout sur le même ton. Qui ne disent simplement pas ce que vous aimeriez qu'ils disent.   Des gens qui éclatent de rire nerveusement, des mâchoires métalliques,  un son ricanant, un grognement de tronçonn

Okay

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John Lurie Dans le cruor sur le goudron, Muzet trace alors deux flèches : une désignant la cane plantée et son enveloppe qu'il laissera se décomposer dans une guitoune puis l'autre pointant sa robe, se demandant avec quel jus, Stella, repeinte au raisiné, poursuivra son échappée dans le populeux.

Objectal : Animatus

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Most of the Ones we killed The Ones we hate the most Most of the Ones we used The Ones we loved the most One day We'll give everyone knives and guns  And let them kill each other And the people who remain Will be the the rulers of the mankind  

Palette au couteau

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  Salman Khoshroo. Blanc sur Blanc. La joie est venue de partout. Rose le peau de pêche, rose à la pomme, blanc à la poire. Voile après voile, lutte pour les criquets plumeux. Babillage de décembre. Panache jaune pour les saules. Doux comme un spray de Ventoline. Langues des amoureux de la châtaigne, des peupliers. Cheveux soufflés par le vent. Chênes et sycomores nus, sans confort, endoloris par l'acier, par l'observation sombre et vieille. Les arbres sont témoins de tout.         Courtiser les robes des hêtres, des mélèzes éclaboussés d'or, jusqu'au souffle d'amour du lilas. Si les indisciplinés sont mon besoin, qui reconnaîtra un imbécile essayant d'imiter la flèche avant de lâcher l'arc ? Le mépris érige un large cadre que presque tout le monde peut traverser. Ne tente pas ce voyage sans un fouet pour l'effort. Pause. Les étoiles astrales et pâles sont apparues au cornouiller. Les brumes sont devenues pink sur le rouge Bud. Nous sommes tordus et tord

Leap

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  Gustav Klimt Bord rouge de lune, il n'y a pas de meilleur rouge. Brillance comme le sang qui tombe dans le temps. Le sang et les intervalles, les laps sont ce que les dieux boivent. Retour au même delta : or rose. Avril : le mois de la maturité sexuelle des poissons femelles, des esturgeons en particulier, où les ombres se déplacent et les arbres ont le mal de vert. Croire ce couple qui, en ce jour, vient piqueniquer. Ils paient la pluie, peu importe le vent. Ils étalent leur pique-nique sous un sorbier rabougri. Croyez ces monticules étranges, cette blague géologique. Croyez le couple maintenant trempés jusqu'à la peau. Soyez heureux de ne pas avoir de véritables rois. Croyez en la pierre et mangez-la. Croyez le couple qui a fini son pique-nique et font l'amour habillés sur l'herbe humide. Etendre leur rêve anxieux, leur  spleen q uand la conscience a des yeux a u  cœur,  la dent des vieux chagrins. Se taire sous la douleur, l es paupières rougies, l es yeux de givre

Intrusif

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Hope Ganglolff Ashley Streeter Darr ell  Le coup de leurs langues, depuis, doit probablement sonner un Bang de ton nom dans ce silence que je reconnais mais que je ne peux expliquer comme le bleu inconscient de Tenez la conque,  à mon oreille, résonne le tumulte d'une autoroute. J'essayais de te saluer mais tu ne voulais pas me répondre. Pardonne-moi ma surdité d'avant pour ton propre son. Pardonne ces endroits où tes mots ont été gaspillés. Chaque bouche se rassemble puis s'ouvre pour chercher ton vague. Tu poursuis ton maintien vers le bas. Que ton nom soit sur les lèvres des autres. Mes mains sont gonflées. Je les humidifie d'huile,  de graisse de renard avec le fiel du lièvre, de graisse d'ours fondue dans de la pisse chaude, de noyaux de pêches frits dans du lard de porc nichés le long d'un cavum près d'un rocher déchiqueté par une cure. N'importe quoi à coincer avec un bâton pointu profondément ancré dans un tambour intérieur.  Comment

Anima et Spiritus

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Takahiro Komuro - Vortex - 2019 Il est extrêmement rare que ce qui a l'air de représenter une avancée n'implique pas simultanément un recul. Si le progrès ne réside plus guère que dans les moyens, qui ont tendance à augmenter sans cesse,  il n'est pas surprenant qu'on le rencontre à chaque pas, avec le sentiment de rencontrer en réalité à chaque fois autre chose que lui. L'impression qui résulte de ce qui se passe est que le progrès est partout, et que pourtant sa physionomie ne peut plus être reconnue nulle part.  (Jacques Bouveresse - Le mythe moderne du progrès)