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Zot

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King ju N'apporte pas de chameaux chéper ni de scorpions. N'apporte pas de rhinocéros, de rats ou de rennes. N'apporte pas de souris ou de mulet. Sors ton pingouin du terrain de jeu. Mets ton python dans un arbre. Place ton ornithorynque n'importe où. Perds ton léopard et ton lémurien. Laisse ton lama et ta sangsue. Prends ton tigre, ton crapaud et ton toucan, n'importe où, sauf là où ils enseignent. Envoie ton wombat et ta belette avec la guêpe et le carcajou. Cache ton hérisson et ta hyène où tu seras sûr qu'ils ne seront pas vus. Et s'il te plaît : débarrasse-toi de ton gorille. Jette le kangourou ! Ne garde que les lapins et les blaireaux. Le lampadaire dans la cour m esure t rois pieds de haut. Un petit garçon t erriblement fort l' allongea j usqu'à un pied de longueur. Ils ont tous crié : encore !  Betsy a roté l'ABC. Thomas fit sauter ses orteils. Andrew a chanté Amazing Grace avec des hot-dogs dans le nez. Michael a laissé tomber son micr

Item

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  Félicien Rops Aime-moi Balthazar Un fruit si juteux jaillissant de sa conserve Etourdir ta verve Tiens ... voici la clef posée sur ton falzar Caresse sans réserve ma poitrine Mini protubérance au balcon La voyouse entr'ouve sa blouse Deux minuscules cloques gorgées de sang V'la la této Nique des plates qu'on se tâte à la hâte Frou frou d'un jupon Il me faut te l'avouer, j'ai l'âme versatile mais pour toi je deviendrai docile Exclave de mes sens, je peux devenir sournoise Ne dissimule par ton ardeur érectile Mes élans vitaux sont régis par le Saint Patron, le soudard Posture obscène Impudent propos Parole de semi mondaine Disserter sur le cul n'est pas sans fondement Parfois, ma libido m'enrage et me fait la gueule Sur un bord de table, je me tiens bien stable Ma langue badine pour l'extrême onction Nous sommes deux mignons Ta tige me donne le vertige Quand le feu enflamme mes dessous, je joue au pompier et brise le tabou Colle-moi tes moustache

Attente

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Paula Rego Quand je m'étais réveillée pour aller à l'école le lendemain, Le ciel était uniforme et moins qu'infini avec la confusion d'un automne. Mon père s'éloignait de la maladie comme un garçon tombe sous la glace Devant les hommes qui ne peuvent le sauver du froid, Comme une éternité sur ses lèvres. Au sommet, Les routes s'évanouissaient Et tournaient les feuilles jaunies qui se penchaient Dans un sprint de lumière gelée. Le mouvement allait de l'avant. Je n'avais entendu aucune réponse. J'avais dormi dans mes propres bras Sous la fenêtre au blanc de l'accalmie. Mes yeux se fermèrent vite sous le sillage ondulé du troupeau, Sous le mystère de la migration. 

Le seigneur des moches

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Josh Keyes.      Sur la tombe de l'inconnu, il faudra poser une fleur ou une plante, des herbes du mal ou du bien, des roses rouges passionnelles. Des fleurs qui fleurissent même en hiver sous le gel, pétries de possible. Ensuite chanter lourd d'une façon imprévue Un chant du désamour qui délave. Se rappeler du couple qui n'avait pas voulu. De l'hésitant et de l'indécise. De l'enfant de prostitué qui ne valait pas mieux. Sans nom, sans avenir. De l'imposteur aussi. Une armée de gens inconnus, une masse informe qui nous parle parfois la nuit. Une bouche muette qui nous menace du doigt.  Bien dormir sur ses quatre oreilles, sous ses mille yeux.  D'un cœur du chaos d'une vallée noire où l'envie et le refus copulent, où renoncer et patienter s'embrassent dans un certain anonymat. Parfum subtil où s'hument des évidences fébriles au-delà de la réflexion. Mettre des dents à tout ce que nous haïssons. Filtrer le jus de notre histoire entre ce qu

Molcha

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Jean-luc Moerman mêle son pinceau aux classiques : Paul Delvaux Nous sommes rose cramoisis ll est courant de décliner la construction d'une nation. La poussière s'accumule sous le magique d evenu un peu moins civile. Nous n'avons pas besoin d'être une maison. Nos calendriers ont été divisés p ar dimanche passés  A ux bonnes heures de visite, tout est statistique. La salle blanche est la salle blanche. Comment vais-je les saluer ?  Dois-je refleurir ?   Je chuchote un inventé L'isolement est une défense savante quand tout ce que tu veux, c'est écrire un fragment  Mes poings aux ciseaux, aux drogues, aux pilules, aux poings encore Je porte dix colliers et une chaîne. Prier pour les fermiers, les mains enfoncées dans la terre glaise, le poids du corps alourdi Croire ce que l'esprit sait que c'est la ruine J'ignore le cata physique. J'oins ma propre clavicule. J'entends mon sang couler dans un murmure qui comble le silence Mince ruisseau J'en

Pamoison

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Els Dietvorst Squelette de carbone Pays mou des morts Déchets de viandes Terrains tuméfiés Caverne nocturne Grotte baillant l'ennui Fraction de fatalité Arbre de lèpre Visage pâle Vieux Lear Front fendu Chair transie Fleurs blanches macérées et moisies Purulence de sang séché Carcasse d'empereur assassiné Tête décomposée Pustule du ventre Poche de cyanure Crapaud noir Pus rance Bouteille de Cyprine Eponge à mercure Fièvre brandie Urinoir de clair de lune Farine entre les dents Deux fins bras de paille Dos de foin Hamlet raté Ravi d'extase agaçante Morne bouche pédophilique Sanglot inaudible de vieux raton musqué Triple rang de dents cariées Lamentable lamento Strident noroît Fiel de nuit glauque Dupe le monde Lécheur de rut Pulpe morose d'andropause Fade face de citron sec Pâle regard Barque pourrie Trous dans la bouche Sans gencive Apre rosaire Plaine de poing diminuée Caillot pourri de raisin suintant Poudre de fraisier Pourriture méphitique Rivière sans sève Mois d&#

Pas à moi

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Ellen de Meyer. Il est tard,  Les vitres se brisent. Mon amie sans bouclier Marche sur une cible. Personne ne la connaît. Fraternité est écrit Sur sa décoration. Isabelle aime le chagrin Qui se déplace comme le feu. Mon amie,  Parmi les cloches,  Sur le cadran d'une horloge,  Tourne. Mon amie porte un nom de gants Sur des mains nues  Qui ont vécus. Mon amie s'assoie près du mur, Hochant la tête à l'orchestre boiteux. Mon amie est sous la pluie, souriante, Avec un nid de sel en main. Mon amie sans père Entend des portes  Qui s'ouvrent dans l'obscurité, Voit des salles qui annoncent une fumée. Mon amie est sans rien Et laisse tout derrière Dans une boîte sans clefs. Elle sort des geôles où il fait nuit. Elle prend la même route qu'elle rate. Mon amie et moi avons en commun Le présent, Une cloche de cire Dans un beffroi. L'une et l'autre, Nous inventons la même bannière dans le noir. Nous ne demandons notre chemin Qu'aux sentinelles trop fières D'av