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Moi touche-moi touche-moi seulement

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Marcel Sang Goutte à goutte Médecin en première ligne Spectroscopique Me touche pas, me touche-moi pas Panache de racine blanche Poissard tube pantin Détresse du trapèze Gorge profonde de noir Jeux fous Feu aux joues Jeu : un La radio crie : c'est l'éther La trompette verte est un rein Carrant des dents en timbre-poste Cassant une lampe ananas qui fuit Spasticité illimitée de la chair des os Cœur dur sous une colonne ingrate Pollution de page Une de perdue, dix de troublées Laisse tomber une fiente sur la sainte image Verrue des lanternes Doublure du fond Qu'en pense le cocu ? Lakmé berger Manger ses mains Phalange de phallus Eteindre les mèches des casseroles folles Couvre-feu et ouvre-braise Les œufs durs sont brûlés Circulation de microbes vierges Vendre la pommade Orbi combi L'asthme de la ville suffoque Dans le trou du souffleur Cancer quantique Le soleil grille Mamelles exposées Demander à une vieille dame l'adresse d'un bordel Tomber dans une réunion d

Leven

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Vincent Corpet - D20160320 - Glasochrome sur papier Ginkgo, peuplier, pin oak, sweet gum, tulipier Mes émotions sont vivantes et ressemblent à des feuilles Je nourris leurs formes Avez-vous ressenti l'étendue et les contours le long d'un grand érable de Norvège ? Avez-vous grimacé devant la fusée orange ? Brûler les courbes d'un cornouiller de curling ? J'ai vu des îles aériennes, chacune avec un réseau de routes de graviers ramifiés Je connais le plaisir dans les veines d'un poirier à sucre J'ai parcouru les bords de feuilles qui n'ont pas de nom, là où la lumière est fraîche, là où l'air est humide Je me souviens encore de l'herbe à la fièvre de miel pour arrêter les abeilles folles dans l'enclos des lapins J'essaie souvent de penser, à quel doux mois, les langoureuses dames repeintes avaient l'habitude de tacher la route jaune d'un adieu dévalant la principale Quelles semaines, quels mois, à quelle heure de l'année, j'avais

Gisant

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  Jan Fabre Ce n'est ni rouge ni sucré, ça ne fond pas, ne casse ou durcit donc ça ne peut pas sentir la douleur, l'aspiration, le regret Juste une grosse pochette de muscles, de guingois muets Un tatouage terne : Je veux. Je veux un cerf Verser mes aisselles, je transpire dans le cou La fierté vient après la chute des cils All Hail All Hail Vingt sièges rouges de désir Une vibration de lumière que je peux retenir avec ma bouche  Le tunnel violet de ma gorge en route vers une station obscure Vingt sièges de désir Je suis assise dans chacun d'eux Mélange de noir et jaune avec des morceaux d'arabe Un siège en fer dur Laisser les feux païens clignoter, les festins de réfectoire avec jeux de mystère, masques et mimes puis les chansons d'attente qui accélèrent le temps sacré J'ai gagné mon pull à la nicotine près du pétrole Argan & Jojoba soulevant quelques ordures en rue comme des oiseaux humides Nappy pigtails, chaussures de sport sans marque short-short jaune

Untitled

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David Shrigley Des zbeul Des z'poufres Des z'goulamas Des z'pimfles Des z'torr penn Des z'takezen Des z'termaji Des z'ouvertures Des z'énormités Des z'coprolithes Des z'escogriffes Des z'homeopathes Des z'fonds benne Des z'sacs de boue Des z'matières à compost Des z'pelles à brin Des z'fécalomes Des z'fils de mouette Des z'saucisses Des z'sacs à puces Des z'gredin Des z'takezen Des z'fils de yack Des z'valises sans poignée Des z'paltoquets Des z'étonnés Des zerma Des z'ordures Des z'bananes Des z'amoureux éconduits Des zombies Des z'atypiques Des z'fils de colon Des z'cloportes Des z'peigne-zizi Des z'coprophages Des z'ectoplasmes Des z'protozoaires Des z'peigne-culs Des z'éléphants Des z'iguanes Des z'émules Des z'avions Des z'égoïstes Daisy Zérata Des z'laitages Des Zlatan Des z'ouistitis Des z'abscons Des z

Kagouzou

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Robyn On entend le grondement des cailloux que les vagues retirent et jettent,  à leur retour sur le haut brin, apporter la note éternelle de Sophocle Ce sera notre moule, l'intérieur qu'on charrie Représenter un moment de nos vies Transformer de courts morceaux de musique en milliards de son Faire un casting de nos corps, de ce que nous étions Aux petits yeux dodus et au mains de cuir noir, Attaskwa est calme et débonnaire alors qu'il se penche sur des roseaux, sur les queues de chats piétinés à côté d'un étang réfléchissant les nuages Il n'a connu que les bas-fonds  Des lieux plombés où il avait pris l'habitude de se lisser, une planche en dessous de l'horizon  Rempli de cosmogonie, il devient extrêmement altruiste Il brille dans sa tête et a tout laissé à l'accueil comme lorsqu'une pièce de monnaie est lancée sur le lit d'un ruisseau Wabami, regarde-le Kekenetama, il sait Il focalise son téléobjectif et détaille les gouttes d'eau luminesce

Maria

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Mère des 7 douleurs J'ai retiré ce radium L'enfant Tout l'aréopage Payable L'affaire est consultée D'office

Room 1006

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Lisley Tenorio Si tu veux bâtir une maison,  Ne rassemble pas les gens pour leur donner des ordres,  Pour leur expliquer chaque détail du plan,  Pour leur communiquer où se trouve chaque outil. Si tu veux construire une habitation,  Fais naître dans le cœur des gens Assez d'amour et de haine, De désir et de rancune. Ils te remercieront à leur façon mais toujours trop tard.    (Laurent Berclaz - Inspiré de Saint-Exaspérant)