Le seigneur des moches

Josh Keyes.  

 



Sur la tombe de l'inconnu, il faudra poser une fleur ou une plante,
des herbes du mal ou du bien, des roses rouges passionnelles.
Des fleurs qui fleurissent même en hiver sous le gel, pétries de possible.
Ensuite chanter lourd d'une façon imprévue
Un chant du désamour qui délave.
Se rappeler du couple qui n'avait pas voulu.
De l'hésitant et de l'indécise.
De l'enfant de prostitué qui ne valait pas mieux. Sans nom, sans avenir.
De l'imposteur aussi.
Une armée de gens inconnus, une masse informe qui nous parle parfois la nuit.
Une bouche muette qui nous menace du doigt. 
Bien dormir sur ses quatre oreilles, sous ses mille yeux. 
D'un cœur du chaos d'une vallée noire où l'envie et le refus copulent,
où renoncer et patienter s'embrassent dans un certain anonymat.
Parfum subtil où s'hument des évidences fébriles au-delà de la réflexion.

Mettre des dents à tout ce que nous haïssons.
Filtrer le jus de notre histoire entre ce qui est autorisé et ce qui a été nié. 
Le désir de s'emparer de la racine.
Ni d'histoires basées et pliées dés le départ pour contourner le bord d'un grand épuisement. 



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